Conseil lecture de la semaine n° 39 : « Bad Ass » tome 1, « Dead End » de Herik Hanna, Bruno Bessadi et Gaëtan Georges
Action et insolence seront les maîtres-mots de ce conseil lecture : Bad Ass tome 1, Dead End, comic jubilatoire que nous livrent Herik Hanna (scénario), Bruno Bessadi (dessin) et Gaëtan Georges (couleurs).
Attention : public averti
Résumé :
« Ça s’arrêtera jamais. Quoi que je fasse, quoi que je dise… Toujours un minable pour venir me les briser.
Hier, au lycée… Le proviseur, les profs, Travis la star et ses abrutis de potes. Aujourd’hui… Le Dragon Vert, l’iguane mafieux… Ses hommes de main, Amadeus Kitty, la bombe chaton qui ne sait pas par quel bout tenir son violon… Les flics du célèbre commissaire Morlon… Sans oublier LA cerise sur le tas de merde…
… Black Snake. L’inoxydable justicier de la nuit. J’en tremble dans ma cagoule.
Des minables. Tous. Ils ont tort de me chatouiller là où ça me démange. La Dead Mobile et moi, on est d’accord là-dessus…
… Ça va faire méchamment mal. »
On suit donc le personnage de Jack Parks, alias Dead End, « une plaie béante dans les hémorroïdes de cette ville ». Dès la première page, le ton est donné : celui-ci est un teigneux et va agréablement trancher avec la vertu de certains autres héros de comics. Bad guy cynique et subtilement violent, Dead End fait son chemin et laisse confus polices, justiciers et lecteurs quant à la nature – voire même à l’existence – de ses pouvoirs. Il est fidèlement épaulé par Bob, Dead Mobile de son état, et son vieux pote Slime Master.
En parallèle, une série de flashbacks présente Jack Parks lycéen, souffre-douleur de la brute épaisse de Cleardale High School mais déjà insolent à l’extrême, jusqu’à l’événement déclencheur qui le mènera à devenir Dead End.
A l’image de son protagoniste, l’album entier est une fresque déjantée, mi-parodie mi-hommage à des décennies de comics américains. De Batman à Sin City, les références sont multiples tout en étant assez subtilement gérées pour que Bad Ass garde son indépendance.
Un scénario certes non révolutionnaire mais savamment ficelé, couplé à un dessin dynamique, font de Dead End le premier tome absolument jouissif d’une série qui l’est tout autant.
Le public visé n’est pas restreint aux seuls habitués des comics, bien que ceux-ci goûteront plus particulièrement les références précédemment abordées. L’album n’est pas adapté à un jeune public (scènes de nu, violence physique et verbale).
Jenayah
Images d’illustration : Bad Ass © Herik Hanna – Bruno Bessadi – Gaëtan Georges – Delcourt
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